Presque tous les jours dans la Vallée de l’Ubaye on peut voir aller et venir des avions, des planeurs et des hélicoptères. Et naturellement, on est allé, l’un des premiers jours, voir l’homme mystérieux, Mathieu, à qui appartiennent les hélicoptères qui semblent faire des tours de la vallée véritablement toute la journée. C’est un homme qui ne laisse pas ses pieds sur le sol - qui se trouve dans l’hélicoptère toute la journée avec ses élèves pilotes. Il dit à ses amis de temps en temps « Ben, écoute, je serai pas là demain : je pars pour l’Italie ! » et ensuite il part comme l’oiseau qu’il est pour un autre pays. Il est même allé en hélicoptère de Barcelonnette jusqu’à Chicago !
Alors quand on est allés voir sa maison, on a vu plein de petites hélicoptères ULM (ultra-léger motorisé) – plus que 10, en fait. C’est son métier non pas juste d’entrainer des élèves, mais aussi de fabriquer des hélicoptères et de les vendre. Il nous a dit qu’il devait $25.000 aux États-Unis après y être entré sans visa lors de son voyage épique de Barcelonnette à Chicago. C’est un homme de grand esprit qui semblait avoir grand-chose à offrir comme expérience, alors je pensais que ce serait une bonne idée de faire un stage afin de/pour lui donner un coup de main avec ce dont il aurait besoin chez lui avec les hélicoptères…mais apparemment les stages avec du travail bien spécialisé et technique comme celui des hélicoptèresqui nécessite de l’entrainement. Alors, un peu déçus, nous nous sommes mis à faire autre chose dans ce paradis de vallée.
Quelques jours et beaucoup d’expériences après, nous avons été accueillis par le maire de Barcelonnette. Il nous a décerné tous le titre de Citoyen Honoraire de Barcelonnette pour avoir aidé et renforcé les relations entre cette ville et la Louisiane. Et à cet assemblé était le directeur de l’Aérodrome de Saint Pons-Barcelonnette qui nous a proposé de faire des stages là-bas, ce que j’ai fait le lendemain avec beaucoup d’enthousiasme. On m’a montré les cartes météorologiques qui détaillaient les températures, les vitesses du vent, les pluies et beaucoup d’autres choses à plusieurs altitudes. Les pilotes utilisent ces informations pour planifier leurs vols, évidemment. Ensuite, on m’a montré les planeurs et les avions pour les faire décoller. Il y avait tellement de pilotes là-bas et même un hélicoptère – et même Matthieu, de temps en temps !
Il y a des motocyclistes qui conduisent dans les cols des montagnes et qui aiment pour la plupart voir ces cols du ciel. Et ce jour-là, j’ai eu la bonne occasion d’être à l’aérodrome quand un couple allemand est arrivé faire une randonnée en avion pour voir les cols près de la vallée. Ils ont payé un vol de trente minutes dans un avion de 4 sièges. Il y avait un siège pour le pilote, deux sièges pour eux et un siège libre et gratuit un louisianais chanceux ! Alors on est monté dans ce tout petit avion qui était ballotté tout le temps par le vent et on a vu les Alpes par le haut. [une autre option : du ciel] J’ai pris des photos régulièrement parce que l’iPhone met les coordonnées géographiques avec chaque photo. Et voilà comment j’ai enregistré la route qu’on a prise.
Voilà la raison pour laquelle je voyage. Au cours de cette dernière année, j’ai fait pour la plupart des devoirs pour obtenir une feuille de papier universitaire qui va peut-être me rendre plus content. Mais tout d’un coup, je suis arrivé dans un véritable paradis des Alpes, entouré de merveilleuses montagnes, d’expériences extraordinaires et de gens si accueillants et passionnés. Cela m'a rendu bien plus content que recevoir de bonnes notes. Si jamais vous vous trouvez à Barcelonnette, pensez à voir l’aérodrome ou même de donner à ces gens un coup de main. Ils sont bien plus gentils que vous ne le pensez et il est bien possible de se trouver au-dessus des Alpes si on leur parle trop longtemps !
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