14 June 2013

La compréhension de la traduction, la traduction de la compréhension


Je suis en France depuis 2 semaines: 2 semaines qui semblent comme un mois (de la meilleure façon).  Je pourrais parler toujours des faits historiques que j’ai appris sur Notre-Dame, la Révolution Française, les écrivains et les philosophes.  Ma tête est pleine de nouvelles connaissances.  Mais surtout, elle est pleine de nouveaux mots et de nouvelles phrases.  La première semaine, je ne pouvais pas croire combien de mots, d’expressions que je ne savais pas.  J’écrivais tous.  J’observais tous.  J’entendais tous.  À la fin du jour, ma tête pulsait.  Après 2 semaines, mon petit cahier de vocabulaire a 10 pages de mots et d’expressions.  (photo)  Le processus d’apprendre une nouvelle langue est vraiment incroyable, fascinant, quelque chose sur laquelle je dois écrire.


Tout d’abord, un de mes objectifs avant le voyage était de perdre la peur de parler à quelqu’un qui est vraiment français.  Je me suis rendu compte rapidement que cet objectif était un peu stupide.  Ma peur a disparu après quelque jours et j’ai eu ma première (et la plus importante, je crois) prise de conscience : on apprend une langue quand on n’a pas d’autre option. C’est-à-dire : on comprend, découvre, absorbe une nouvelle langue quand il est absolument nécessaire.  J’ai eu beaucoup de moments de mauvaise compréhension. J’ai perdu d’innombrables conversations parce que je ne pouvais pas comprendre.  Mais ce n’est pas une raison d’avoir peur.  Ne pas bien comprendre n’est pas la même chose qu’être stupide. 
Néanmoins, c’est possible de se sentir stupide quand on se rend compte du degré d’incapacité et de dépendance qui existe quand on ne peut même pas commander un repas ou envoyer une lettre sans l’aide de quelqu’un d’autre.  Je m’en suis rendue compte pour la première fois aux toilettes dans un restaurant à Paris.  Quelqu’un avait essayé d’ouvrir la porte quand j’étais à l’intérieur et je ne pouvais rien dire.  Qu’est-ce que l’on dit dans cette situation ? (En français, je sais ce que je dirais en anglais).  Et si quelqu’un vole mon sac à main dans la rue, qu’est-ce que je dois dire ? « Arrête ! » ? Ça c’est la seule chose que je sais dire.  Et s’il y a un immeuble en flammes.  Est-ce que je dois me tenir à l’extérieur du bâtiment et crie « Feu ! Feu ! »  Il semble juste et je sais que quelqu’un comprendrait, mais est-ce que l’on comprendrait et penserait au même temps : « …. Idiote. » Je ne sais pas.  (photo)
Quand je me sens particulièrement incompétente, je me rappelle que, au moins, mon cerveau travaille dur.  Même si je ne peux pas comprendre tous et je ne connais pas tous les mots, au moins j’apprends.  C’est vraiment incroyable de penser des activités de mon cerveau quand je parle/écoute le français. Par exemple, quand j’écoute quelqu’un qui parle, je traduis dans ma tête pour comprendre et au même temps, je pense à une réponse.  Quelquefois, la réponse est en anglais et je dois la traduire.  D’autres fois, j’ai la chance est la réponse est déjà en français et je peux la dire vite.  Mais ce processus se passe dans quelques secondes.  Et aussi, le processus a déjà changé de la première semaine.  Au début, je croyais que c’était nécessaire de traduire chaque mot pour comprendre.  Ce n’est pas le cas.  Maintenant quand j’écoute, je cherche l’idée principale au lieu d’une traduction exacte. 
Ça c’est une autre découverte.  Au début de l’apprentissage d’une nouvelle langue, on cherche toujours une traduction exacte.  On pense à quelque chose à dire en anglais : « I want to go to the beach » et puis, on trouve un mot en français pour chaque mot en anglais : « Je veux aller à la plage. »  Voilà.  Quelquefois, ça marche.  Mais si on veut demander « Where are you from ? » La traduction exacte est : « Où êtes-vous de ? »  Et ça ne marche pas.  C’est facile à dire « mais chaque mot veut dire exactement la même chose en anglais ! »  Peut-être quelqu’un comprendrait, mais si personne ne parle comme ça, c’est presque inutile.  La bonne traduction est : « D’où venez-vous ? » et en anglais, ça c’est bizarre. (From where come you ?) Mais ça c’est la raison pour laquelle on ne peut pas chercher une traduction exacte.  On doit chercher, plutôt, une connotation.  Il n’y a pas toujours un mot en français pour un mot en anglais et vice versa.  C’est important d’écouter les choses que le monde dit et d’essayer de se souvenir pour les répéter plus tard. (photo)
Apprendre une autre langue peut être un peu effrayant, embarrassant, difficile.  Quelquefois, on a mal à la tête.  Quelquefois, on est fatigué.  Quelquefois, on est simplement impatient et l’anglais est plus facile et plus vite.  Néanmoins, le processus et les progrès sont si intéressants et je n’ai jamais été si heureuse de mon choix de spécialisation.  J’aime beaucoup la langue française et toutes les prises de têtes et les questions qui sont nécessaires pour l’apprendre.
 

1 comment:

  1. Chers Tara et Tous:

    Nous aimons beaucoup vos écritures quotidiennes. Il nous semble que vous ayez fait beaucoup de progrès dans votre français. Bravo! Quelle chance vous avez de passer un moi dans un si beau lieu en activités si diverses et intérresants. Bravo d'en profiter!!! Comme disent les cajuns, laissez les bons temps rouler! Et ne lâchez jamais la patate!!!!! Nous avons hâte de vous revoir et entendre plus de vos experiences...Bises, Dick et Séola

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