Je suis en France depuis 2 semaines: 2 semaines qui semblent comme un mois
(de la meilleure façon). Je pourrais
parler toujours des faits historiques que j’ai appris sur Notre-Dame, la
Révolution Française, les écrivains et les philosophes. Ma tête est pleine de nouvelles connaissances. Mais surtout, elle est pleine de nouveaux
mots et de nouvelles phrases. La
première semaine, je ne pouvais pas croire combien de mots, d’expressions que
je ne savais pas. J’écrivais tous. J’observais tous. J’entendais tous. À la fin du jour, ma tête pulsait. Après 2 semaines, mon petit cahier de
vocabulaire a 10 pages de mots et d’expressions. (photo)
Le processus d’apprendre une nouvelle langue est vraiment incroyable,
fascinant, quelque chose sur laquelle je dois écrire.
Tout d’abord, un de mes objectifs avant le voyage était de perdre la peur
de parler à quelqu’un qui est vraiment français. Je me suis rendu compte rapidement que cet
objectif était un peu stupide. Ma peur a
disparu après quelque jours et j’ai eu ma première (et la plus importante, je
crois) prise de conscience : on apprend une langue quand on n’a pas
d’autre option. C’est-à-dire : on comprend, découvre, absorbe une nouvelle
langue quand il est absolument nécessaire.
J’ai eu beaucoup de moments de mauvaise compréhension. J’ai perdu d’innombrables
conversations parce que je ne pouvais pas comprendre. Mais ce n’est pas une raison d’avoir
peur. Ne pas bien comprendre n’est pas
la même chose qu’être stupide.
Néanmoins, c’est possible de se sentir stupide quand on se rend compte du
degré d’incapacité et de dépendance qui existe quand on ne peut même pas
commander un repas ou envoyer une lettre sans l’aide de quelqu’un d’autre. Je m’en suis rendue compte pour la première
fois aux toilettes dans un restaurant à Paris.
Quelqu’un avait essayé d’ouvrir la porte quand j’étais à l’intérieur et
je ne pouvais rien dire. Qu’est-ce que
l’on dit dans cette situation ? (En français, je sais ce que je dirais en
anglais). Et si quelqu’un vole mon sac à
main dans la rue, qu’est-ce que je dois dire ?
« Arrête ! » ? Ça c’est la seule chose que je sais
dire. Et s’il y a un immeuble en flammes. Est-ce que je dois me tenir à l’extérieur du bâtiment
et crie « Feu ! Feu ! »
Il semble juste et je sais que quelqu’un comprendrait, mais est-ce que
l’on comprendrait et penserait au même temps : « …. Idiote. » Je
ne sais pas. (photo)
Quand je me sens particulièrement incompétente, je me rappelle que, au
moins, mon cerveau travaille dur. Même
si je ne peux pas comprendre tous et je ne connais pas tous les mots, au moins
j’apprends. C’est vraiment incroyable de
penser des activités de mon cerveau quand je parle/écoute le français. Par
exemple, quand j’écoute quelqu’un qui parle, je traduis dans ma tête pour
comprendre et au même temps, je pense à une réponse. Quelquefois, la réponse est en anglais et je
dois la traduire. D’autres
fois, j’ai la chance est la réponse est déjà en français et je peux la
dire vite. Mais ce processus se passe
dans quelques secondes. Et aussi, le
processus a déjà changé de la première semaine.
Au début, je croyais que c’était nécessaire de traduire chaque mot pour
comprendre. Ce n’est pas le cas. Maintenant quand j’écoute, je cherche l’idée
principale au lieu d’une traduction exacte.
Ça c’est une autre découverte. Au
début de l’apprentissage d’une nouvelle langue, on cherche toujours une traduction
exacte. On pense à quelque chose à dire
en anglais : « I want to go to the beach » et puis, on trouve un
mot en français pour chaque mot en anglais : « Je veux aller à la
plage. » Voilà. Quelquefois, ça marche. Mais si on veut demander « Where are you
from ? » La traduction exacte est : « Où êtes-vous
de ? » Et ça ne marche
pas. C’est facile à dire « mais
chaque mot veut dire exactement la même chose en anglais ! » Peut-être quelqu’un comprendrait, mais si
personne ne parle comme ça, c’est presque inutile. La bonne traduction est : « D’où venez-vous ? »
et en anglais, ça c’est bizarre. (From where come you ?) Mais ça c’est la
raison pour laquelle on ne peut pas chercher une traduction exacte. On doit chercher, plutôt, une
connotation. Il n’y a pas toujours un
mot en français pour un mot en anglais et vice versa. C’est important d’écouter les choses que le
monde dit et d’essayer de se souvenir pour les répéter plus tard. (photo)
Apprendre une autre langue peut être un peu effrayant, embarrassant,
difficile. Quelquefois, on a mal à la
tête. Quelquefois, on est fatigué. Quelquefois, on est simplement impatient et l’anglais
est plus facile et plus vite. Néanmoins,
le processus et les progrès sont si intéressants et je n’ai jamais été si
heureuse de mon choix de spécialisation.
J’aime beaucoup la langue française et toutes les prises de têtes et les
questions qui sont nécessaires pour l’apprendre.
Chers Tara et Tous:
ReplyDeleteNous aimons beaucoup vos écritures quotidiennes. Il nous semble que vous ayez fait beaucoup de progrès dans votre français. Bravo! Quelle chance vous avez de passer un moi dans un si beau lieu en activités si diverses et intérresants. Bravo d'en profiter!!! Comme disent les cajuns, laissez les bons temps rouler! Et ne lâchez jamais la patate!!!!! Nous avons hâte de vous revoir et entendre plus de vos experiences...Bises, Dick et Séola