À notre âge, les questions sont toujours les mêmes:
qu’est-ce que vous étudiez? Qu’est-ce
que vous voulez faire dans la vie ?
Et mes réponses aux deux questions sont les mêmes : le français et
l’éducation. Après ça, il y a toujours
la même réaction : pourquoi ?
Mais la réponse est facile : parce que c’est ma passion. J’aime le français- la langue, la culture,
les gens, la nourriture. Je veux
partager ce que j’aime avec le monde.
Partager votre enthousiasme et vos connaissances avec les autres est le
meilleur travail parce que c’est pas du tout travailler. Pendant le voyage, on a vu beaucoup de
passions et c’est trop cool de témoigner de telle passion.
A Méolans, il y a une « Maison
du Bois » où un monsieur fabrique des planches avec une machine traditionnel.
Il nous a raconté le processus d’un moulin qui se fait fonctionner par la force
d’eau. J’ai jamais vu une machine si
traditionnelle ! On a vu une autre
profession que me semble très traditionelle : un boulanger. On est parti à minuit et resté jusqu’à 4h du
matin pour voir le processus de faire le pain.
Malgré le manque de sommeil, c’était très cool de voir le boulanger fait
quelque chose qu’il aime. C’était simple
mais c’était un art en même temps. C’était un peu monotone- pétrir le pâte,
coupe le pâte, mettre le pâte dans le four et recommençer- mais cela n’avait
pas d’importance- c’était sa passion.
De
plus, on a rendu visite à deux artistes : une peintre et une
graveuse. Les deux femmes étaient si fières
de leur travail, si contente et si enthousiaste. Ça m’a fait plaisir parce que je peux
imaginer que quelqu’un leur avait demandé les mêmes questions quand elles
étaient jeunes : « Qu’est-ce que vous voulez faire dans la vie ?
L’art ? Pourquoi ? » Et c’est simple- ça c’est leur passion.
Aujourd’hui, on a fait une petite
randonnée avec un botaniste. C’était
très éducatif et il était sympa. Mais à 9h du matin, c’est difficile à
comprendre le français, surtout les mots très spécifiques et
scientifiques. J’ai essaye de tout écouter
pour apprendre et m’en souvenir, et quand j’ai pas compris je me suis sentie coupable. Mais après du temps, je me suis rendue compte
que la compréhension n’était pas la chose la plus importante, c’était de
voir sa passion, de partager son enthousiasme.
Si vous connaissez Dubie, (Bernard
Dubernet, un de nos profs) vous savez qu’il est toujours passionné par
n’importe quoi : les fleurs, les champignons, l’histoire, les écrivains,
la nourriture et surtout- nous. Il veut
que nous apprenions, que nous comprenions, que nous devenions plus cultivés.
Passionné est la définition de Dubie et je respecte cela beaucoup. Il nous écoute chaque jour, chaque phrase et
chaque faute. Il nous aide et il rit
toujours avec nous. Sa passion pour la vie est incroyable, admirable et quand
on est avec Dubie, on est obligé d’être aussi passionné par la vie, même par les
fourmis et champignons.
Après 5 semaines dans les Alpes française, après avoir sauté d’une falaise,
nagé dans la Méditerranée, suspendue d’une montagne, mangé plus de fromage que
je ne croyais possible, je crois que la passion de cette vallée est la chose dont
je vais me souvenir pour toute ma vie. Le français est ma passion. Être
encerclé par la passion pour 5 semaines était la meilleure expérience de ma
vie. Je m’attendais à apprendre beaucoup
de choses en France, mais je ne m’attendais pas à apprendre la passion comme
ça. Maintenant, quand quelqu’un me
demande « Qu’est-ce que vous voulez faire dans la vie ? », je
vais répondre avec la fierté : « du français. »
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