27 June 2013

La via ferrata

À Jean CHAIX nous restons entourés de grandes montagnes si loin et mystérieuses. À part des randonnées, on ne les voit pas de près sauf en conduisant. Alors on savait que la via ferrata serait une nouvelle expérience entièrement. Le matin de la via ferrata nous nous sommes trouvés dans une voiture traversant les petites routes de montagne virantes à 140 km/h très proche aux autres voitures et aux murs des montagnes, ce qui n'était qu'un présage de notre avenir fou.

On est arrivé à la Motte de Caire et a mis les baudriers et les casques et après un tout petit peu d'entraînement on est monté jusqu'au pied de la route. On l'a stratégiquement placé pour que les blancs-becs ne pouvaient pas voir les vraies hauteurs et les vraies angles qu'ils allaient rencontrer. Du pied du col, la route avait l'air aussi sécurisé et presque aussi facile qu'une bicyclette d'enfant à quatre roues. On voyait des bars en fer qui faisaient une sorte d'échelle dans le flanc de la montagne. Et alors ça semblait vraiment de l'excès que nous étions attachés deux fois à des cordes et les uns les autres. Les premiers pas passaient si lentement que moi, le dernier, je n'ai pas commencé la route jusqu'à vingt minutes après le premier avait commencé.

En route, la partie la plus difficile au début était que, chaque 5 mètres à peu près, on a dû enlever les deux musketons de la ligne et les rattacher à la ligne des pieds avant. La route était assez facile, comme un échauffement pour ce qui nous arriverait. J'essayais toujours de voir l'avant du groupe, surtout parce que j'ai passé si beaucoup de temps à attendre au début. Mais ce n'était qu'après presqu'une heure que n'ai vu la partie de la route vraiment effrayante et difficile. De loin j'ai vu des bars suivant le contour de la montagne à travers une fissure qui nous mettraient sur le dos, empoignant ces petits bars en fer au dessus du vide. Cela m'a rendu un peu inquiet, mais pas plus que quand j'ai regardé au dessous de moi et me suis rendu compte qu'il n'y avait que vide même à ce moment-là. Heureusement que je n'ai pas paniqué, mais je peux comprendre comment ces hauteurs et ces espaces rendent certains gens carrément alarmés. Je crois que je comprends la raison pour laquelle on fais la via ferrata en équipe : on peut pas s'arrêter à cause d'un peu de peur s'il y a trois autres qui veulent continuer - sauf Michel, bien sûr, qui chantait pendant tout.

Après deux heures de cette peur on est arrivés vers le sommet pour pouvoir regarder la vallée de haut. Mais tout de suite nous avons commencé à descendre et la descente était beaucoup plus facile au niveau de l'esprit et de l'anxiété. Une assez petite descente nous a rendus au but d'une tyrolienne qui passait au dessus d'une petite vallée. Tout est bien passé, sauf ce qui était presque un désastre où Kacie était encore attachée à Émily quand elle etait allée descendre. Emily, qui avait été attirée jusqu'à la falaise avait vraiment peur, mais Michel n'a pas pensé que c'était grand-chose... Heureusement le reste de la descente s'était passée sans incident.

La via ferrata est beaucoup plus difficile que cela ne semble, mais pour la plupart ces sont des difficultés mentales. Les mesures de sécurité sont complètement nécessaires et on est heureux de les avoir quand on se trouve au dessus des grands vides qu'ils permettent. Tout compte fait, c'était une expérience folle que je ferais de nouveau sans question.

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