Je suis tombée amoureuse des montagnes
de la Vallée de l’Ubaye.
Mardi j’ai poussé des ailes et j’ai
volé dans un avion pour voir la Vallée et ses montagnes d’une vue à vol
d’oiseau. Barcelonnette est merveilleusement entourée de ces grandes roches. C’était
incroyable d’être si proche aux montagnes que je voyais chaque jour pendant mon
séjour à Barcelonnette : Le Chapeau de Gendarme, Le Pain de Sucre
et Le Sauze—mes chers amis.
Pendant le vol, j’ai bien noté la
formation des montagnes—les dépressions, les sommets et comment les montagnes
se relient et se fusionnent même si chacune est vraiment unique. Ça me rappelait
quelque chose que j’ai vu pendant notre voyage lundi au Col de La Cayolle. À Bayasse
je pouvais voir les plissements des montagnes. Dubie m’avait dit que ce n’est
pas souvent qu’on puisse voir la formation des montagnes comme ça, donc c’était
quelque chose d’extraordinaire. Pendant que je regardais chaque niveau de la
formation, je pensais à ma formation—en particulier la formation de ma connaissance
de la langue française…
Grâce à ce programme et mes efforts
ici, je peux dire sans hésitation, « Oui, je parle français ». En
français je peux communiquer avec les autres, exprimer mes sentiments, parler
de la qualité du fromage et même élaborer des plans avec mes amis (ça c’était tellement difficile au début du
programme quand nos vocabulaires étaient plus petits). Je suis fière de mes efforts
ici et mon progrès avec le français.
Cependant, je sais que je n’ai pas fini
mes études de la langue française. J’ai encore des problèmes avec la
compréhension quand les autres parlent vite ou utilisent le vocabulaire que je
ne connais pas bien. Il y a aussi quelques temps de verbes que je ne maîtrise
pas bien pendant les conversations parce que je ne pense pas assez vite. D’un
autre côté, souvent quand je parle anglais avec ma famille, je m’exprime mal
parce que j’ai oublié quelques mots anglais. Ça me dérange énormément parce
que, en fait, maintenant je me sens stupide en deux langues. Tous les mots se mélangent
dans ma tête et je me trouve dans une situation frustrante où je n’arrive pas à
exprimer mes sentiments et mes pensées parfaitement ni en français ni en anglais.
Néanmoins, comme les grandes montagnes
de la Vallée, j’ai une formation, un développement. Cependant, ce qui me
diffère des montagnes ici, c’est que ma formation n’est pas complète. Il faut
que je continue à pratiquer et à étudier le français. Maintenant, ma
connaissance de la langue est une petite colline. J’ai confiance qu’un jour je
parlerai couramment et rapidement et même utiliser l’argot avec mes amis
français et mes camarades francophiles. Cependant, les grandes montagnes ne se
sont pas établies complètement pendant cinq semaines et je n’ai pas pu
perfectionné mon français pendant cinq semaines.
J’ai entendu plusieurs fois de Barclay que
le but de ce programme est le progrès. Je peux regarder en arrière et remarquer
que j’ai fait le progrès sans doute. C’est vrai que je me sens incapable de bien
m’exprimer, mais peut-être ça fait partie de l’apprentissage d’une autre
langue. De plus, peut-être que je ne m’exprime pas bien parce que j’ai évolué
pendant mon séjour ici. J’ai découvert dernièrement en moi-même des niveaux qui
n’avaient pas encore fait surface. Je ne connais pas bien cette nouvelle
personne et je me rends compte qu’il y a beaucoup de nouveau à explorer de
moi-même. Même que je suis triste de quitter mes belles amies les Alpes-de-Haute-Provence,
j’attends avec impatience de grandir autant qu’elles.
Samedi, quand je monte le minibus pour voyager
le long de mes amies les montagnes et de la rivière de l’Ubaye pour la dernière
fois, je les regarderai et les remercierai pour tout ce que j’ai appris d’elles.
~Em
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