22 June 2016

Quelquechoses que j'ai appris

Bonjour tout le monde,

Je pense que pour la fin de ma voyage que je vais donner tout le monde des conseils pour comment vous pouvez survivre dans vos voyages. Ces conseils peuvent appliquer aux voyages qui sont vraiment différentes et peut-être pour votre vie en générale aussi. Mais ces conseils sont particulièrement pour les étudiantes qui vont aller à Barcelonnette l’année prochaine.

·       -  Quelquefois il est nécessaire que vous fassiez des choses qui ne veulent pas faire. Peut-être après vous ne les aimez pas encore. Mais vous l’avez fait.

·        - Vous devriez apporter plus de Band-Aids, les chaussettes et du chocolat que vous pensez que vous devriez apporter.

·        - Apprendrez comment vous pouvez aller avec le courant de vie. C’est plus important quand vous êtes dans un autre pays ou beaucoup des choses sont vraiment différentes.

·        - Football est important.

·        - Fromage est le plus importante.

·        - Si vous inquiétez beaucoup et il y a un problème dans votre vie, parlant avec quelqu’un que vous avez confiance en. C’est toujours la meilleure cure pour votre anxiété et doute.

·        - Comprendrez que tout le monde est diffèrent et a les façons différents pour comment ils vivent. Ce n’est pas mauvais. Aussi, souvenez que vous vivez différente aussi.

·        - Mangez beaucoup parce que la nourriture est vraiment bonne.

·        - Essayez toute les nourritures, particulièrement les escargots.

·        - Ce n’est pas mauvais d’être un introverti.

·        - Et pour la fin, il y aurait des fois (si vous avez la bonne chance, il n’y aurait pas beaucoup de fois) quand vous ne comprenez pas bien et vous n’écoutez bien et vous ne parlez pas bien. Mais il faut que vous continuiez.

Avec connaissance (j’espère),

Lauren 

Le sens sous la langue

 Il y a un sens qui existe sous les mots que nous parlons. Nous développons une idée en quelque part dans la tête et puis rendons une phrase en français ou en n’importe quelle langue. A la base, l’idée est indépendante de la langue. Or, la langue joue un rôle important dans le développement des pensées. D’une façon, nous enregistrons nos pensées avec la langue ; elle nous donne la capacité de façonner une idée et puis la réexaminer de nombreuses fois. D’une autre façon nous transmettons nos pensées avec la langue ; elle nous fournit une fondation avec laquelle nous pouvons partager nos idées. En dépit de l’importance de la langue dans le développement et le transmission de l’opinion, elle n’est pas fondamentale. Nos idées transcendent la langue.

     l se peut que l’idée vienne en premier mais la langue fournit le squelette lequel les idées peuvent croître. Par exemple, il y a les langues scientifique sans lesquelles nous n’aurions jamais pu commander la nature comme nous le faisons. La biologie, la chimie, la physique et les mathématiques, tous permettent le développement des idées inspirés d’une source à l’extérieur de la science propre. C’est comme les langues du monde. Nous avons plus de cent langues et chacune donne naissance à une autre méthode d’expression. Une idée développée en anglais peut être traduite aux autres langues et puis propagée dans le monde entier. Comme les langues techniques, chaque langue donne un nouveau perspectif. Peut-être l’anglais est plus direct, le français est plus beau et une autre est plus logique. Néanmoins, tous permettent le transfert de nos idées qui existent sous les mots. 

      Avec sa capacité d'enregistrer une vérité fondamentale, la langue aide à nous définir. Dans la tête, j’ai l'écriture de mon <<moi>> sur les parois de mon cerveau. Mélangés avec mon sang, sont les mots parlés par ma famille, mes amis ou mes livres dans une combinaison qui est différente pour toutes les autres personnes du monde. Quand je répond aux questions prévues c’est de cette fusion profonde que je puise des réponses déjà formulées. Par contre quand quelqu'un me pose une question imprévue,  je dois rapidement construire une réponse originelle ; la construction n’existe pas avant que je la crée. Quand je réponds, j’observe la réaction de mon interlocuteur et je peux tailler la structure de ma phrase en laissant seulement les pièces les plus justes.

     C’est vraiment l’esprit de la langue. Nos pensées sont comme la musique dans nos têtes qui partagent un motif avec la musique des autres personnes qui nous ont touché. Nos mots sont comme des ondelettes sonores qui partagent notre musique avec les personnes qui nous écoutent ; Et nous continuons à amasser des mots, créant une chanson qui nous définit et que nous pouvons propager partout au monde. 

--JPM

La Formation

Je suis tombée amoureuse des montagnes de la Vallée de l’Ubaye.


        Mardi j’ai poussé des ailes et j’ai volé dans un avion pour voir la Vallée et ses montagnes d’une vue à vol d’oiseau. Barcelonnette est merveilleusement entourée de ces grandes roches. C’était incroyable d’être si proche aux montagnes que je voyais chaque jour pendant mon séjour à Barcelonnette : Le Chapeau de Gendarme, Le Pain de Sucre et Le Sauze—mes chers amis.
        Pendant le vol, j’ai bien noté la formation des montagnes—les dépressions, les sommets et comment les montagnes se relient et se fusionnent même si chacune est vraiment unique. Ça me rappelait quelque chose que j’ai vu pendant notre voyage lundi au Col de La Cayolle. À Bayasse je pouvais voir les plissements des montagnes. Dubie m’avait dit que ce n’est pas souvent qu’on puisse voir la formation des montagnes comme ça, donc c’était quelque chose d’extraordinaire. Pendant que je regardais chaque niveau de la formation, je pensais à ma formation—en particulier la formation de ma connaissance de la langue française…  

        Grâce à ce programme et mes efforts ici, je peux dire sans hésitation, « Oui, je parle français ». En français je peux communiquer avec les autres, exprimer mes sentiments, parler de la qualité du fromage et même élaborer des plans avec mes amis (ça c’était tellement difficile au début du programme quand nos vocabulaires étaient plus petits). Je suis fière de mes efforts ici et mon progrès avec le français.
        Cependant, je sais que je n’ai pas fini mes études de la langue française. J’ai encore des problèmes avec la compréhension quand les autres parlent vite ou utilisent le vocabulaire que je ne connais pas bien. Il y a aussi quelques temps de verbes que je ne maîtrise pas bien pendant les conversations parce que je ne pense pas assez vite. D’un autre côté, souvent quand je parle anglais avec ma famille, je m’exprime mal parce que j’ai oublié quelques mots anglais. Ça me dérange énormément parce que, en fait, maintenant je me sens stupide en deux langues. Tous les mots se mélangent dans ma tête et je me trouve dans une situation frustrante où je n’arrive pas à exprimer mes sentiments et mes pensées parfaitement ni en français ni en anglais.
        Néanmoins, comme les grandes montagnes de la Vallée, j’ai une formation, un développement. Cependant, ce qui me diffère des montagnes ici, c’est que ma formation n’est pas complète. Il faut que je continue à pratiquer et à étudier le français. Maintenant, ma connaissance de la langue est une petite colline. J’ai confiance qu’un jour je parlerai couramment et rapidement et même utiliser l’argot avec mes amis français et mes camarades francophiles. Cependant, les grandes montagnes ne se sont pas établies complètement pendant cinq semaines et je n’ai pas pu perfectionné mon français pendant cinq semaines.
        J’ai entendu plusieurs fois de Barclay que le but de ce programme est le progrès. Je peux regarder en arrière et remarquer que j’ai fait le progrès sans doute. C’est vrai que je me sens incapable de bien m’exprimer, mais peut-être ça fait partie de l’apprentissage d’une autre langue. De plus, peut-être que je ne m’exprime pas bien parce que j’ai évolué pendant mon séjour ici. J’ai découvert dernièrement en moi-même des niveaux qui n’avaient pas encore fait surface. Je ne connais pas bien cette nouvelle personne et je me rends compte qu’il y a beaucoup de nouveau à explorer de moi-même. Même que je suis triste de quitter mes belles amies les Alpes-de-Haute-Provence, j’attends avec impatience de grandir autant qu’elles.


Samedi, quand je monte le minibus pour voyager le long de mes amies les montagnes et de la rivière de l’Ubaye pour la dernière fois, je les regarderai et les remercierai pour tout ce que j’ai appris d’elles.

                     ~Em

Quels seront tes sentiments de partir ?

Il y a quelques jours, nous nous sommes demandés « est-ce que tu vas pleurer à la fin du programme ? ». Il y avait quelques réponses :
« Oui, je pleure toujours dans les situations comme ça ».
« Non ».
« Oui, quand je serai seule. »
« Non, mais si je retourne ici, je pleurerai ».
Mais, je pense que peu de gens vont pleurer beaucoup samedi, quand nous partirons. Tout le monde a quelque chose à faire après le programme. Lauren va à Boston et beaucoup d’autres endroits. Jennifer va retourner à Paris pour quelques nuits. Connor aussi va retourner à Paris pour quelques nuits. Emily va faire un grand voyage. John Paul va à Paris, Bruxelles, et Chartres. Carmen va à Londres. Rachel va voyager avec sa famille en France et en Espagne. Et moi, je vais aller en Suisse pour rendre visite à ma tante. Personne ne retournera immédiatement chez lui. Nous, les étudiants, avons les aventures après le programme. Et même Dubie va commencer une nouvelle étape dans sa vie avec sa retraite.
Mais aussi, c’est comme quand je suis parti de la maison de ma famille pour aller à l’université. C’est un peu triste, mais c’est le commencement d’une nouvelle aventure, un nouveau chapitre. Il y aura des changements, mais ce n’est pas la fin de la famille que nous sommes devenus. Tous les enfants partent de la maison. Nous serons encore une famille, mais pas tous ensemble ici.
Oui, nous n’allons pas voir les montagnes chaque matin. Nous n’allons pas toujours parler français. Nous n’allons pas habiter ensemble. Nous n’allons pas manger les repas de Jean Chaix. C’est possible que quelques uns d’entre nous ne pourront jamais retourner à la Vallée de l’Ubaye.

Les étudiants, nous voudrions avoir des réunions après le programme. Nous voudrions garder notre amitié après le programme. Nous voudrions continuer à parler français entre nous-mêmes. Où est cette fin dont on a peur ? Je ne vois pas de fin. Le programme peut finir, mais nous, nous allons continuer. Oui, notre temps ici va nous manquer, mais nous allons continuer, parce que ce n’est pas fini.

Ce que Je Pense


Il nous reste trois jours à Barcelonnette, et nous sommes devenus une grande famille heureuse. Il n’y a pas de tension entre nous et tout le monde est génial.



Il fait très beau ici. Il a neigé hier soir en haut des montagnes. Il pleut beaucoup aussi, mais pas comme il pleut en Louisiane (déluge). En plus, l’air est sec. Il y a beaucoup de mélèzes. Ce sont des arbres très durs, comme les cyprès en Louisiane. Ils ressemblent à un arbre de Noel.



Normalement, ici, les maisons sont plus vieilles que celles des Etats-Unis, et dans certaines cas une maison peut avoir jusqu’à 400 ans. C’est incroyable de penser que j’ai visité une maison qui existait avant les Etats-Unis. Là, on a fait des pâtes. J’aime bien aussi l’idée qu’on peut trouver une église dans les plus petits villages. S’il y a juste 50 habitants, le village aura certainement une église catholique.



On a pris un petit avion pour voir la vallée d’Ubaye. C’était incroyable. Le pilote m’a autorisé à piloter l’avion ! « Bon pilote » a-t-il dit après le vol. En plus, on a fait connaissance avec des jeunes adultes de Barcelonnette. Un soir, après qu’on ait été au bar Choucas, nous nous sommes baladés dans les montagnes pour regarder les étoiles. C’était très tôt le matin. Pauline a expliqué que l’étoile qui tombe rapidement s’appelle « une étoile filante », aussi un ‘UFO’ s’appelle « OVNI – objet volant non identifié ». Mes amis ici me manqueront, mais je suis content de dire que j’ai une famille dans le sud de la France.


Le monde c’est un endroit incroyable et mystérieux. Je suis bien occupé à regarder les beaux paysages et parler avec des gens géniaux. Ici, je ne peux pas voir les choses négatives. Grâce à ce voyage, je trouve l’amour dans toutes choses. Partout où je vais, je vois l’amour avec les gens, les bruits, les goûts, et les sites. Bernard nous dit toujours que c’est très important de découvrir de nouvelles expériences. A chaque heure de la journée j’apprends quelque chose nouveau, même si je ne m’en aperçois pas. Je suis devenu capable d’être toujours content de tout. Par exemple, la musique, les gens, la nourriture, et la culture. Les filles jouent de la musique que je n’ai jamais entendue, mais je ne m’en plains pas. Quelque fois quand je n’aime pas vraiment la nourriture, je la mange parce que c’est impoli de refuser. Ce sont les expériences d’apprentissage. J’ai trouvé un autre registre pour mes sens.



En étant ici, j’apprécie l’endroit d’où je viens. Je crois que de temps en temps quelques personnes réfléchissent trop sur elles-mêmes et oublient la grande photo de la vie. Par exemple, quand je conduis sur Highland, chez moi, je fais semblant de ne pas connaitre cette rue, et je ne sais pas où je vais. Je fais semblant de ne pas connaitre la carte de la ville (mais bien sur je la connais). Grâce à ça, je vois toutes les choses pour la première fois (les maisons, les plantes, les rues, etc…), et je peux vraiment voir la beauté de toutes ces choses-là. C’est formidable ! Tout ce voyage est comme ça ! Je n’ai aucune idée où je suis situé en relation avec Jean Chaix. Mais maintenant, je peux retourner chez moi avec un nouvel esprit, un esprit d’optimisme.
Barcelonnette

En Haut

          Chaque fois que je pense « Ça c’est la meilleure partie » je découvre une autre activité qui est meilleure. J’ai toujours pensé que ce n’était pas possible d’avoir une vie parfaite, mais oui c’est possible. Par exemple, chaque fois que je vole dans un avion, je regarde les nuages. Je rêve de toucher les nuages, mais ça c’est simplement un rêve, ce n’est pas possible. L’autre jour j’ai fait le parapente et j’ai découvert quelque chose de remarquable. On peut vraiment toucher les nuages ! J’étais dans les nuages et tout ce que je voyais était blanc. Pour un moment, j’ai pensé que peut-être j’étais morte. Non, je vivais, c’était vrai, je touchais les nuages. Mon rêve était devenu une réalité. À ce moment-là, j’ai pensé que cette expérience serait la meilleure de mon voyage.
Aujourd’hui, nous avons volé dans un petit avion avec seulement quatre sièges. Quand nous étions en train de monter j’ai regardé la vallée et les mots me manquaient pour expliquer la beauté du monde. C’était incroyable !

Pendant le vol je me suis rendu compte de quelque chose : Nous sommes vraiment petits. C’est pas mal d’être petit, mais c’est important de s’en souvenir. Il y a beaucoup d’endroits, de gens, et didées que je ne peux pas comprendre. Donc, j’aime bien d’être en haut parce que là-haut il y a une perspective différente. Le monde est plus grand quon peut imaginer, mais en même temps c’est plus simple. Tous nos problèmes et nos soucis qu’on pense sont vraiment importants, typiquement sont vraiment petits dans un contexte plus grand. Quelque fois je me rends la vie compliquée sans raison. La vie n’a pas besoin d’être compliquée. Elle est variable, jolie, pleine de possibilités, et simple. Peut-être c’est la raison que les oiseaux sont toujours contents et qu’ils chantent beaucoup. Ils peuvent voir le monde d’en haut pour se souvenir que ce n’est pas grave, c’est simple, et tout est possible.
-Rach
La vue de la vallée pendant mon volé
Pendant le parapente!

Les Oiseaux

Dans les montagnes, nous sommes toujours en haut. Même dans la vallée : le centre Jean Chaix se trouve à une altitude du 1200 mètres. Mais, cette semaine, nos aventures étaient dans le ciel.

Vendredi, nous avons fait du parapente. Ça ressemblait à un oiseau vraiment bizarre. Je n’avais jamais imaginé que les montagnes pouvaient paraitre si petites. C’était calme et tranquille, et il faisait vraiment froid. Aujourd’hui, nous avons fait une chose vraiment différente. Nous avons regardé les montagnes dans un petit avion de quatre places. C’était bruyant, et nous sommes passés vraiment près des montagnes. Il y avait deux avions en même temps, et l’autre avion semblait incroyablement petit. Il a presque disparu. Je me suis sentie vraiment petite. Les montagnes semblent énormes quand on les regarde d’un avion. Les deux fois, j’ai pensé que j’étais exactement comme un petit oiseau.

La première fois que nous sommes montés sur les petits cols des montagnes, avec les falaises d’un côté et rien sauf le ciel de l’autre côté, je me suis sentie comme un oiseau qui a quitté le nid pour la première fois. Je sens encore que la voiture peut tomber de la montagne quand nous conduisons dans les cols. Je n’ai pas pu imaginer les nuages si près du moi avant d’avoir vu les Alpes.


Mais le sentiment ce n’était pas aussi bizarre que je l’avais imaginé. Probablement parce que le sentiment de voler s’applique aussi aux autres façons de voyager. La première fois que j’ai utilisé le subjonctif correctement, j’ai pensé que j’ai pu voler. Je pense que c’était la même chose pour les autres étudiants, et les autres victoires. Petit à petit, nous apprenons le français ensemble. Et chaque fois que quelqu’un apprendre quelque chose de nouveau, c’est comme une petite fête. Nous sommes comme les petits oiseaux qui apprennent à voler.

Bisous,
Jenn

Imagine


Imagine être à Paris et voir la Tour Eiffel pour la première fois pendant la nuit en bateau sur la Seine et voir toutes les lumières de la ville allumées.  Ensuite, tu passes par toute l'histoire que tu as étudiée depuis que tu étais jeune. C’est bizarre à noter chaque fois que quelqu’un t’explique l’histoire d’un endroit et qu’il te dit que c’est plus vieux que les États-Unis !

Maintenant, imagine les bâtiments, les musées, les habitants, les restaurants, les amoureux, les étudiants, les jeunes, les vieux et finalement toi qui flottes parmi cette diversité. Tu l’observes du bateau et à la fin de cette tournée, tu arrives devant la Tour et puis elle commence à scintiller. C'est magique, c'est beau, c'est incroyable. Mais surtout ce n'est pas du tout comme tu l’avais imaginé...c'est parce que c’est ce que tu avais dans la tête, c'était une image qui vient des films que tu as vus, mais cette expérience que tu viens de vivre, c’est à toi.

Alors, maintenant imagine que tu es à côté de la Seine comme un habitant
Parisien et pas un touriste. Tu es entouré par d’autres jeunes qui sont assis dans l'herbe. Te voilà entouré de tous tes amis et tu rigoles avec eux à la longue soirée. C’est le même sentiment que quand tu as vu la Tour scintiller. Sauf, au lieu de la Tour qui se met à scintiller, ce sont les yeux de tous tes amis qui scintillent grâce à la réflexion des lumières et aussi grâce au bonheur dans l'air quand ils rigolent.

Imagine que tu es dans un train et que, juste devant tes yeux, tu peux voir le changement du paysage en voyageant de la ville à la campagne.

Ensuite imagine que tu es en Avignon en train de parler avec un vendeur de bijoux à son kiosque et tu remarques tous les trucs qu'il vend. Il commence à te conter des histoires magnifiques derrière les citations fameuses qu'il inscrit sur ses bijoux.  

Imagine que tu es dans un petit village dans les montagnes entouré par des vignobles et vergers d’oliviers et de restaurants : mignon, local, et authentique. Tu es en présence d’une incroyable vue du paysage dans une petite rue de pierre avec des balcons sortant des immeubles et des fleurs de toutes les couleurs aux murs et dans les pots des terrasses. C’est le village de Gordes.

Imagine que tu es à Cassis à côté de la Méditerranée sur la plage avec tes amis, le jour de ton anniversaire, juste après avoir mangé le meilleur plat de poisson de ta vie.

Imagine une petite ville dans les Alpes, avec des habitants géniaux et sympas. Tu es au milieu de magasins intéressants, de la bonne cuisine, et des aventures avec de bons amis. Tu es en train d'apprendre une langue, te faire de nouveaux amis. Tu as la chance de voir la neige en juin, de jouer dans l'herbe devant une belle vue des montagnes, de faire du parapente, et aussi faire de faire du raft avec la doyenne de ton université.

Imagine un grand feu de camps en haut d’une montagne pendant que tu écoutes de la musique avec tes amies jusqu’à deux heures du matin.

 Imagine que tu vois des animaux que tu n’as jamais vus auparavant et que tu fais un piquenique au bord d’un lac.

Pendant seulement cinq semaines tu as acquis une nouvelle famille avec laquelle tu fais tout.

Imagine pouvoir manger du fromage 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Maintenant, imagine si tu n'avais jamais eu toutes ces expériences et que ta vision du monde n’avait pas autant évoluée.

Et bien, tous ce que je viens de te décrire c’était des évènements que j’ai vraiment vécus.

Ces expériences m’ont rendue heureuse, ravie, et encore plus curieuse du monde que avant mon arrivée. J’ai bien profité de mon séjour ici, et j’ai appris plusieurs choses. J’ai appris la différence entre ce qu’on apprendre dans une salle de classe et ce qu’on apprend dans la vraie vie. C’est ironique d’apprendre que quelques mots sont partagés avec l’anglais. Par exemple, le weekend, ice-cream, chips, et cool. La seule chose qui change c’est l’accent.

J’ai aussi appris l’importance d’une vie simple. C’est difficile d’être femme au foyer et surtout avoir la capacité de faire tout qui va avec ce rôle. On ne le pense pas souvent mais c’est un art de savoir faire des pâtes, maintenir un jardin, faire du fromage, du pain, ou cuisiner. J’ai appris aussi d’un ami de la vallée, que c’est toujours à la fin d’un voyage qu’on commence à se faire des amitiés, malheureusement c’est toujours presque au même moment qu’il faut partir.

 Dernièrement, j’ai trouvé aussi l’importance des photos. On n’aime pas les photos spontanées parce que on ne se sent pas prêt et joli. Mais ces photos sont les photos qu’on appréciera le plus à la fin du voyage. Ces photos sont un meilleur souvenir de notre réalité pendant une seconde d’une grande aventure. De plus, on peut prendre une photo du paysage mais quand tu es dans la photo ça change tout. Ça lui donne plus de signification parce que sans toi c’est une photo comme n’importe quelle autre. Maintenant c’est une petite tranche de ta vie préservée pour toujours et ça c’est spécial.

 Pendant ce séjour je me suis fait beaucoup d’amis. J’ai appris beaucoup de choses, et j’ai pris beaucoup de photos. La culture de la vallée était simple et compliquée en même temps. C’était la manière des français de pouvoir transformer quelque chose de normale à quelque chose d’extraordinaire que j’ai surtout aimée.

Je comprends maintenant que le fromage n’est pas seulement du fromage, que les roches ne sont pas seulement des roches, et que le français n’est pas seulement une langue ; c’est la beauté et la magie.

France, je t’aime bien. Merci de m’avoir appris à faire attention aux beaux petits détails.

-CC